Lors de la présentation des vœux au personnel, le maire de
Dole a annoncé avec la plus grande (auto)satisfaction que la journée du maire fera désormais 3 jours !
Voici un pluriel bien singulier.
Cette générosité spontanée n’a pas été commentée par le
maire, si ce n’est de la placer sur l’autel de la mutualisation…
Mais qu’elle est donc sa vraie motivation ?
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Il convenait de répondre dans l’urgence à une situation
de dégradation du dialogue social dans la mairie dont le Maire et son adjointe
responsable des ressources humaines en sont les premiers responsables.
Mouvements de grève, malaise des personnels auxquels des réponses ne sont pas
faites ; jamais les agents de la ville n’avaient travaillé dans une telle
atmosphère.
La réponse est venue…facile et
démagogique.
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Commençons par les conséquences budgétaires.
Avec le personnel du grand Dole,
ce sont 600 salariés qui sont concernés par ces deux jours de congés
supplémentaires
Le maire a-t-il l’intention de
recruter pour compenser cette réduction du temps de travail ? (Ces congés
correspondent à 6 emplois supplémentaires.)
Veut-il se tourner vers les
contribuables Dolois pour prélever les 200 000 euros nécessaires ??
Mais où est la rigueur de gestion
dont se targue le maire de Dole à moins d’un mois de l’approbation du budget
2012.
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Poursuivons par les conséquences pour l’image du
personnel municipal
Le Maire laisse-t-il entendre aux dolois que le personnel n’est pas
complètement occupé et que des gains de productivité permettront de faire le
même travail avec 2 jours de moins !
N’y-a-t-il
pas un vrai risque à donner une image de nantis aux employés municipaux, dont
nous connaissons l’engagement et le sérieux?
A une période où la plupart des salariés craignent pour leur
emploi et sont légitimement inquiets des perspectives économiques, le Maire de
Dole se place en dehors de toute réalité économique et crée les conditions
d’une fracture entre les administrés et le personnel de la collectivité qui
sera le premier à en souffrir.
La solidarité et l’égalité, qu’il évoque pourtant dans
beaucoup de ses discours, ne s’appliqueraient-elles pas pour la collectivité
qu’il dirige ?
S’il est bien aisé de
faire preuve de générosité avec les impôts des contribuables Dolois à une période
où le bon sens impose pourtant une prudence et une rigueur extrêmes, il est
plus difficile d’être un bon meneur d’équipe au quotidien.
Le 8 janvier 2012
Les élus Dolois de
l’opposition