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lundi 16 janvier 2012

Un pluriel bien singulier !


Lors de la présentation des vœux au personnel, le maire de Dole a annoncé avec la plus grande (auto)satisfaction que la journée du maire fera désormais 3 jours !

Voici un pluriel bien singulier.

Cette générosité spontanée n’a pas été commentée par le maire, si ce n’est de la placer sur l’autel de la mutualisation…

Mais qu’elle est donc sa vraie motivation ?

-            Il convenait de répondre dans l’urgence à une situation de dégradation du dialogue social dans la mairie dont le Maire et son adjointe responsable des ressources humaines en sont les premiers responsables. Mouvements de grève, malaise des personnels auxquels des réponses ne sont pas faites ; jamais les agents de la ville n’avaient travaillé dans une telle atmosphère.

La réponse est venue…facile et démagogique.

-            Commençons par les conséquences budgétaires.

Avec le personnel du grand Dole, ce sont 600 salariés qui sont concernés par ces deux jours de congés supplémentaires

Le maire a-t-il l’intention de recruter pour compenser cette réduction du temps de travail ? (Ces congés correspondent à 6 emplois supplémentaires.)
Veut-il se tourner vers les contribuables Dolois pour prélever les 200 000 euros nécessaires ??

Mais où est la rigueur de gestion dont se targue le maire de Dole à moins d’un mois de l’approbation du budget 2012.

-            Poursuivons par les conséquences pour l’image du personnel municipal

Le Maire laisse-t-il entendre aux dolois que le personnel n’est pas complètement occupé et que des gains de productivité permettront de faire le même travail avec 2 jours de moins !
N’y-a-t-il pas un vrai risque à donner une image de nantis aux employés municipaux, dont nous connaissons l’engagement et le sérieux?

A une période où la plupart des salariés craignent pour leur emploi et sont légitimement inquiets des perspectives économiques, le Maire de Dole se place en dehors de toute réalité économique et crée les conditions d’une fracture entre les administrés et le personnel de la collectivité qui sera le premier à en souffrir.

La solidarité et l’égalité, qu’il évoque pourtant dans beaucoup de ses discours, ne s’appliqueraient-elles pas pour la collectivité qu’il dirige ?

 S’il est bien aisé de faire preuve de générosité avec les impôts des contribuables Dolois à une période où le bon sens impose pourtant une prudence et une rigueur extrêmes, il est plus difficile d’être un bon meneur d’équipe au quotidien.


Le 8 janvier 2012
Les élus Dolois de l’opposition