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lundi 16 janvier 2012

Les bibliothèques transférées au Grand Dole : les dolois, dindons d’une farce couteuse…



Une volonté politique très improbable…

Lors de sa dernière séance, du 30 juin 2011 le conseil d’agglomération a décidé le transfert des bibliothèques de la ville au Grand Dole, par une très courte majorité (66 votes favorables sur 97 délégués, alors que la majorité requise était de 65 voix !)

L’absence de l’adjoint à la culture, directement concerné par ce transfert, a été particulièrement remarquée.
Son éclairage était pourtant essentiel pour ce débat.
Mais, cette décision s’est peut-être prise « à l’insu de son plein gré » puisque la commission des affaires culturelles, n’a jamais été saisie préalablement au vote du Grand Dole !

C’est peu de dire que le débat a été escamoté.
La très grande majorité des agents des médiathèques afin de faire entendre leurs interrogations auxquelles aucune réponse n’était apportée, ont du se mettre en grève. Cela n’était jamais arrivé.
On est à la limite du coup franc républicain.

Dépenser d’abord…réfléchir ensuite
Il y a deux ans le Grand Dole a commandé une étude de 30 000 euros afin de connaître les modalités de transfert des bibliothèques à l’agglomération. Faut-il le rappeler lorsque une étude est payée 30 000 euros par le Grand Dole, ce sont les dolois par leurs impôts qui en payent 50% ! 
On pouvait penser qu’à ce prix là, les résultats de cette étude donneraient des hypothèses suffisamment précises pour être rendues opérationnelles et exploitables au plus vite par un personnel des bibliothèques, compétent mais aujourd’hui souvent désemparé. Il n’en est rien. 30 000 euros dépensés en pure perte.
Comme une dépense malencontreuse ne suffit pas, le Président Claude Chalon persiste et signe dans la dilapidation de l’argent public. Il a proposé de recruter trois postes complémentaires pour l’instant (75 000 euros annuels…donc la moitié payée par les dolois) plus trois autres postes par la suite, avec pour objectif de concevoir la mise en réseau des bibliothèques du Grand Dole notamment celles d’Authume, de Tavaux, de Foucherans et évidemment de Dole. On dépense d’abord et on pense ensuite.
On pourra s’étonner également qu’au moment où la ville de Dole transfert un important volet de sa politique culturelle, elle ait décidé de recruter non seulement une directrice des cultures mais également un médiateur culturel. On ne recule devant rien avec l’argent du contribuable.

Un transfert sans projet

Personne ne peut contester la pertinence d’une prise de compétence par le Grand Dole d’une partie des établissements culturels de la ville-centre, mais il est irresponsable de réaliser ce transfert de compétence sans projet au niveau de l’agglomération…

Le seul pseudo-projet consiste à étendre à toute l’agglomération les services déjà rendus aux dolois par le personnel de la médiathèque (numérisation du catalogue et son accès à internet, portage à domicile, acquisitions d’un fonds de nouveautés…) .

La seule question qui vaille, lorsqu’une collectivité organise un transfert, est de savoir ce qu’il va apporter très concrètement en plus à sa population et à ses propres administrés.

En l’espèce, ce transfert  promet aux habitants des communes périphériques à la ville de Dole des services nouveaux, sans aucune contrepartie pour les Dolois, si ce ne sont des coûts supplémentaires qu’ils devront supporter à travers la fiscalité intercommunale.

La ville centre, dans ce processus de transfert, doit avoir un rôle moteur et ne doit pas subir comme c’est aujourd’hui le cas.

Il  ne s’agit ni plus ni moins que d’un hold up culturel pour assouvir les ambitions de l’un et masquer l’incapacité de l’autre.


Les élus de l’opposition